Epuisés par deux journées marathons dans Rome, on quitte la ville en matinée pour rejoindre Pompéi et le Vésuve. Mais en chemin, forcément, on ne résiste pas à l'envie d'aller à la mer, les adultes ne se sont pas encore baignés. On s'installe un peu au hasard à Terrassina, on se pose en retrait sur un parking d'un supermarché. On y est rassuré, un loueur de vélo super sympa vient nous dire en français que l'on peut, si on le souhaite, rester très longtemps là (ce n'est pas dans nos habitudes de rester plusieurs jours posés sans bouger mais cela nous rassure).

Finalement en soirée, plusieurs autres camping cars arriveront sur la zone. C'est top car on est à moins de 400 m de la plage. L'eau est super chaude, ça fait un bien fou! 

On se sent bien ici, du coup on reste deux jours, ça permet de se reposer et de profiter de la mer. En plus, la station est plutôt agréable.

Le 20 juillet , nous arrivons à Pompéi, on se gare sur le parking d'Auchan pour aller visiter les célèbres  ruines. Le parking  dispose de places réservées aux camping-cars et est surveillé, c'est parfait pour l'après-midi, hélas on ne peut y rester la nuit. On a eu de grosses difficultés pour arriver jusque Pompéi, comme on en a l'habitude, on a cherché à éviter l'autoroute, grosse erreur, on se retrouve dans la banlieue sud de Naples faites de petites ruelles emplies de scooters et voitures roulant comme des fous! On a cru plusieurs fois accrocher le camping-car.

On attend assez peu pour obtenir les billets, dommage on oublie de demander le supplément pour avoir  un audioguide, on le regrettera par la suite ( 8 euros).

La cité de Pompéi fut détruite lors de l'éruption du Vésuve en 79 ap JC. La ville est très bien conservée car les cendres déposées lors de la violente  éruption l'ont protégée des intempéries et des différents pillages ou conflits.

L’ancêtre du passage-piéton pour traverser la route sans se mouiller les pieds 

Une boulangerie avec son four à pain en brique 

Ici un temple 

Là l'équivalent d'un bar-restaurant : à la place des trous, des jarres contenaient des vins et  des mets. 

Les fresques et mosaïques sont encore en superbe état!

Jolie vue sur le Vésuve dévastateur 

On a évidemment visité le célèbre lupanar, ancêtre des maisons closes où les prostituées officiaient dans de toutes petites chambres décorées de fresques évocatrices 

Ces amphores ont permis d'en savoir beaucoup sur le quotidien des habitants de Pompéi 

De nombreux moulages de corps sont visibles sur le site, c'est assez impressionnant. Lors de l'éruption du Vésuve, des nuages de  cendres et de roches sont "tombés" sur la cité de Pompéi; les habitants ont été instantanément asphyxiés et leurs corps recouverts d'une épaisse couche de roches volcaniques , les chairs se sont désagrégées avec le temps, ce qui a fabriqué des moules. Il s'agit donc là de moulages effectués en creux, c'est à dire que les archéologues ont coulé du plâtre directement à l'intérieur de ces enveloppes de cendres. Ces moulages montrent les habitants dans  leur position  au moment du sinistre.

Même s'il s'agit d'un des pires moments de l'histoire de l'humanité, cette visite reste un très beau moment plein d'émotion.

Après cette visite, on ne sait trop où passer la nuit, on suit un stationnement de park4night et nous posons très discrètement dans un parking de centre commercial "la cartiera" ; jusque 23 h , plusieurs vigiles passent devant nous sans rien dire, on n'est donc pas inquiet pour la nuit. Hélas, à 2h30, ces mêmes vigiles viennent frapper très fort à la porte du camping-car (c'est la première fois que cela nous arrive) pour nous demander de partir immédiatement (enfin c'est ce que nous avons deviné vu leur agressivité mais ils n'ont parlé qu'en italien, ils ne comprenaient pas un mot d'anglais ).

Alors à 3h du matin, nous voilà sur la route, ne sachant pas où aller , on décide de ne rien changer et de se diriger vers le Vésuve. Ce fut sacrément angoissant, outre l'heure tardive, la pente très forte sur la montée du volcan , la conduite des italiens (même en pleine nuit et à cet endroit ils sont là en train de conduire à toute vitesse!) et surtout la fatigue et l'énervement nous ont fait frémir.

Seul point positif, en arrivant à 3h30 au Vésuve, nous sommes les premiers à nous garer sur le parking officiel "Planta 800" (en fait le parking officiel payant est simplement le bord de route, c'est abusé) et en plus, on n 'a pas besoin de payer les 6 euros du parking.

Aucune gène de n'avoir pas payé un tel parking!

On est très en pente mais c'est la seule solution que nous avions à cette heure là, très peu de stationnements là-bas même en pleine journée, on a même entendu dire qu'un carrefour faisait payer le stationnement sur son parking entre 20 et 40 euros !

Au niveau du parking, il y a une navette pour nous amener au pied du volcan, celle-ci est également payante ( 2 euros A/R par personne), on a préféré ne pas l'attendre, ne pas payer et monter tranquillement et finalement assez rapidement jusqu’à la billetterie (1.5 km de montée).

On paie 40 euros l'entrée au site du volcan (10e par personne même les enfants): pour ce prix , on a droit à un guide qui parlait anglais, visite plutôt intéressante et vivante (le guide était une véritable caricature des italiens mais rigolo quand même), il nous a accompagné jusqu'au cratère et la fin de la visite s'est déroulée seuls.

On a pu faire de belles vues de la baie de Naples

On a pu apercevoir le début de la cote amalfitaine.

Ces vues sont nous ont impressionnés, en revanche le volcan nous a quelque peu déçu, le seul signe de vie est cette petite fumerolle qui s'échappe de la roche.

Le cratère est lui aussi assez peu impressionnant. ça m'a rappelé le cirque de gavarnie ou du fer à cheval.

Après moult hésitations, et très déçu par le pays,  nous décidons de ne pas aller jusqu'en Sicile.  Ce pays est sale, les routes sont en mauvais état et ses habitants sont souvent peu agréables. Pire, sur la route, on frôlé à plusieurs reprises de gros accrochages liés à la conduite des italiens.

Déchets jonchant la route aux abords du site archéologique de Pompéî, on est loin de l'image de carte postale 

On ne repart pas directement  vers le nord, mais nous décidons de faire un détour par les pouilles avant de remonter vers la France, nous longerons l'Adriatique un long moment.