Nous nous arrêtons au bord du canal de Corinthe qui reste pour moi l'endroit le plus impressionnant, comment l'homme a t'il pu réussir une telle prouesse? Cela devient encore plus impressionnant quand on remarque que des "fous" sautent à l'élastique du haut du pont, Timéo me surprendra grandement en réclamant de sauter...

Passé cet instant magique, une fois de plus  on reprend la route sans savoir où on va, le hasard (et l'application park4night) nous emmèneront  à Néa epidavros  où nous serons une fois de plus superbement installés en bord d'une belle rivière et de la mer. Nous marcherons quelques dizaines de mètres afin d'arriver à la plage où nous serons quasiment seul en pleine après-midi et on est pourtant le 17 juillet.

Après une nuit calme, nous nous dirigeons vers Nauplie, une station balnéaire plutôt animée, je crois que c'est la première fois que nous voyons un bord de mer avec des touristes en Grèce. Nous sommes ravis de nager ici dans une piscine d'eau de mer abandonnée, l'eau est une nouvelle fois chaude et translucide mais remplie d'oursins qui font peur à mes pieds(je me suis enfoncé une épine dans la main la veille  et c'est extrêmement désagréable).

Après nous être rafraichis, nous allons au marché et sommes surpris par les prix très bas des fruits et légumes, nous achetons des tomates, des cerises, des pêches en grande quantité pour moins d'un euro! 

les gosses, eux, ont leur glace quotidienne, on n'est pas dépensier mais à 50cts la glace, là, ils y ont droit et ça les rafraichit.

Il y a une belle citadelle à visiter à Nauplie mais la chaleur et la longue balade qui en découle auront raison de notre courage, nous reprenons la route  et traversons le Péloponnèse d'est en ouest avec pour une fois un but précis... la plage de Kalo Nero, connue essentiellement pour ses pontes nocturnes de tortues Careta Careta.

Sabrina a en effet lu dans nos applications et sur le forum de cci qu'il y avait une chance de voir des tortues, cependant elle n'a pas bien lu ou a oublié de lire qu'il fallait être très patient et attendre parfois toute la nuit et parfois même plusieurs nuits avant de pouvoir en voir une venir pondre sur le sable. Avant de nous installer pour la journée et la nuit, nous allons voir à pied si c'est bien sur cette plage que les tortues viennent pondre et aussi pour trouver un stationnement qui ne gênera pas les grecs et où nous auront un peu d'ombre.

En arrivant sur la plage, nous découvrons intrigués des petits tas de bambous minutieusement posés : à coté, il y a une petite étiquette en plusieurs langues qui indique que c'est le nid d'une tortue avec la date de ponte et qu'il est interdit de détruire le nid car les tortues sont protégées. Ce soir, nous allons essayer d'en prendre une en "flagrand délit"...

Une fois installés , nous irons immédiatement en mer avec nos tubas et masques les enfants sont émerveillés  par les poissons qu'ils voient et moi je m'éloigne un peu des bords avec le rêve inavoué de voir une tortue vers les fonds marins. On est heureux de voir le camping-car  tout proche alors que l'on se trouve dans la mer (vive la Grèce!!!).

La nuit arrive et il est temps de sortir la lampe de poche pour apercevoir les tortues. Nous commençons notre "traque" avec une grande motivation mais au bout de plus de 2 heures à arpenter la plage dans le noir, les enfants commencent à être fatigués et nous décidons de rentrer. Sur le chemin du retour, nous rencontrons des bénévoles de l'association qui s'occupe des tortues qui nous donnent des infos et nous précisent qu'on n'a pas le droit d'utiliser notre lampe (blanche, seules les lampes rouges sont autorisées pour observer les tortues car elles risquent de s'enfuir). Nous comprenons alors que nous les dérangeons dans leur travail et retournons au camping car. Nous découvrirons le lendemain matin un nid juste à 50 m du camping car. Dommage... Pour nous consoler, on a vu quand même une grosse mante religieuse.

Le lendemain, nous n'aurons besoin que d'une cinquantaine de kms pour rejoindre Olympie; l'endroit et la commune sont aménagés pour le tourisme ça change .Le site est certes rempli de symboles mais il est beaucoup moins bien conservé que les autres sites antiques que nous avons vus auparavant. Nous ferons ,comme c'est la tradition, la course sur l'ancienne piste olympique.

De Olympie, nous allons vers Patras afin de quitter le Péloponnèse; une nouvelle fois nous nous perdrons, nous nous retrouverons sur de toutes petites routes parfois même plus goudronnées et parfois quasiment plus praticables en raison de la présence parfois sur toute la chaussée de déchets en tous genres, c'était effrayant et triste à la fois. Les habitants de ces petits villages nous salueront à chaque fois, ils ne semblent pas croiser souvent de campings cars.

A l'aide du guide de route et de nos maigres connaissances en alphabet grec (merci à Xtian de nous avoir signalé notre erreur, on pensait que les alphabets grecs et cyrillique étaient les mêmes en fait ) , nous parvenons quand même à retrouver la route de Patras (le gps ne nous aura pas beaucoup aidé sur ce coup là bien au contraire).